L’anesthésie générale
Définition de l’anesthésie générale
L’anesthésie générale est un état sommeil pharmacologique (narcose) produit par l’utilisation de médicaments dits anesthésiants.
Ces médicaments peuvent être administrés soit par injection intraveineuse via une perfusion, soit par l’inhalation de vapeur (anesthésie au masque) dans le cas des enfants.
Elle est compatible avec tout les types de chirurgies
Déroulement d’un anesthésie générale
Elle est réalisée dans une salle équipée de matériels de surveillance cardiaque et respiratoire adaptés à chaque patient et vérifiés avant chaque début d’intervention.
Comme toute anesthésie, elle impose un jeûne
- De 6H minimum
- pour la nourriture solide
- pour les liquides non clairs (lait, cacao, jus de fruits avec pulpe)
- le tabac
- De 2 H minimum
- pour les liquides dits clairs (eau, café noir, thé, tisane) au cas par cas si votre anesthésiste vous l’autorise.
L’objectif est de réduire les risques de vomissements et d’inhalation lors de l’endormissement; qui aurait des conséquences potentiellement mortelles.
L’anesthésie générale repose sur l’association de trois types de médicaments qui se complètent:
- les hypnotiques qui sont responsables de la perte de la conscience et du maintien de l’inconscience.
- les analgésiques qui permettent de diminuer voire d’annuler le retentissement physiologique des actes douloureux.
- les curares sont utilisés pour empêcher les mouvements nuisibles à la chirurgie et faciliter la tâche du chirurgien en relâchant les muscles par un blocage des récepteurs neuromusculaire.
L’anesthésie générale s’accompagne d’une perte des réflexes de protection des voies aériennes et d’un arrêt de la respiration. C’est pourquoi elle nécessite un contrôle des voies aériennes par une intubation de la trachée ou par l’utilisation d’un masque laryngé.
Ces dispositifs permettent de réaliser une ventilation artificielle avec un respirateur le temps de l’intervention chirurgicale. Afin de remplacer la respiration normale du patient.
Une surveillance continue, cardiaque et respiratoire, assure la sécurité du patient (scope ECG, saturomètre de pouls, pression artérielle).
Est-on toujours intubé quand il y a une anesthésie générale ?
Les anesthésies générales courtes sans intubation sont possible, mais uniquement pour des gestes peu agressifs (endoscopie, chirurgie superficielle).
Après l’anesthésie générale
En fin d’intervention, le patient séjourne systématiquement en salle de réveil (salle de soins post-interventionnelle) afin :
- de s’assurer de la récupération complète de l’état de conscience
- d’évaluer le seuil douloureux une fois les produits d’anesthésie générale évacués
- de traiter tout inconfort secondaire à l’intervention (douleurs, nausées, hypothermie etc…) avant d’autoriser le patient à retourner dans sa chambre.
Les risques de l’anesthésie générale
Bien que de plus en plus sûre, l’anesthésie générale représente toujours un certain danger qui peut être évalué à 1/15000.
Ce chiffre est brut et il reflète les 600 à 800 décès qui se produisent tous les ans dans notre pays.
Le risque réel pour un patient en bonne santé, correctement évalué lors de la consultation anesthésique est beaucoup plus faible et inférieur à 1/200 000.
Votre anesthésiste-réanimateur choisira avec vous l’opportunité ou non d’avoir recours à une anesthésie générale en fonction du rapport bénéfice/risque dicté par vos antécédents médicaux .
Les effets secondaires pouvant apparaître après une anesthésie générale sont les suivantes:
- Les nausées et les vomissements au réveil
- Les accidents liés au passage du contenu de l’estomac dans les poumons sont rares si les consignes de jeûne sont respectées.
- La réalisation d’une intubation trachéale comme l’utilisation d’un masque laryngé pour assurer la respiration pendant l’anesthésie peuvent provoquer des maux de gorge ou un enrouement passagers.
- Des traumatismes dentaires sont également possibles. C’est pourquoi il est important que vous signaliez toute fragilité dentaire ou appareillage particulier (bridge, implant, facette).
- Une rougeur douloureuse au niveau de la veine dans laquelle les produits ont été injectés peut s’observer. Elle disparaît en quelques jours.
- La position prolongée sur la table d’opération peut entraîner des compressions, notamment de certains nerfs, ce qui peut provoquer un engourdissement ou, très exceptionnellement, la paralysie d’un bras ou d’une jambe. Dans la majorité des cas, les choses rentrent dans l’ordre en quelques jours ou quelque semaines. Il ne s’agit pas là, de conséquence de l’anesthésie mais de conséquences de la chirurgie.
- Des troubles passagers de la mémoire ou une baisse des facultés de concentration peuvent survenir dans les heures suivant l’anesthésie. Ils peuvent être plus prononcés chez les patients de plus de 75 ans, a fortiori s’ils présentent déjà au préalable des troubles mnésiques ou des pathologies d’ordre neurologique.
- Des complications imprévisibles comportant un risque vital comme une allergie grave, un arrêt cardiaque, une asphyxie, sont extrêmement rares. Pour donner un ordre de grandeur, une complication sérieuse ne survient que sur des centaines de milliers d’anesthésies.